Auteur : Ondine Khayat Éditeur : Michel Lafon Collection : - Date de parution : 7 Avril 2016 Pages : 240 Prix : 16,95 € Clélie vit une retraite paisible, après avoir fait le bonheur des clients de la boulangerie Destempes pendant plus de quarante ans, en leur vendant pains et gâteaux confectionnés avec amour. Mais à l'aube de l'été, Colline, la petite-fille de la maison, bouleversée par le divorce de ses parents, perd littéralement le goût de vivre. Touchée par la détresse de cette enfant de neuf ans, Clélie lui propose de venir passer les grandes vacances avec elle. Elle va lui présenter ses voisins et amis de la place des Ternes, qui, chacun à sa manière, vont répondre à ses interrogations sur le sens de la vie, et l'aider à trouver sa place dans le monde. L'histoire tendre et émouvante d'une amitié entre deux générations. Un roman pour apprendre à se réjouir des petits soleils de chaque jour. |
Tout d'abord, je tiens à remercier (grandement) la maison d'édition Michel Lafon pour ce partenariat ainsi que l'auteure, Ondine Khayat !
- Par où commencer ?
Je ressens tellement de choses à la fois que je n'arrive à rien organiser dans ma tête afin d'écrire ma chronique ! Pleins d'idées, de pensées et d'avis fusent à toute allure. C'est la première fois que ça m'arrive depuis que j'ai commencé le blog ! Je décide donc de prendre mon carnet à chroniques et de noter tout ce dont j'ai envie de vous parler. Vous vous demandez sûrement ce qui m'arrive non ? C'est très simple pourtant, cette histoire m'a remué, m'a fait trembler, m'a ému jusqu'aux larmes, m'a fait sourire, m'a touché en pleins cœur, du plus profond de mon cœur même...
Je me suis tellement retrouvée en Colline, cette petite fille si fragile, si mature pour son âge, submergée par ses émotions, incomprise, perdue dans ce monde, rêvant de vivre ailleurs, sur une autre planète, dans un univers moins difficile, moins compliqué, moins dur tout simplement. Elle et moi n'avons pas la même histoire. Mes parents sont toujours ensemble tandis que les siens se sont séparés et qu'elle souffre énormément de cette rupture. Non, ce qui a fait que je me suis autant identifiée à elle c'est sa sensibilité, ce trop pleins d'émotions/de sentiments que ni elle, ni moi n'arrivons à gérer et qui nous bouffe le cerveau, le cœur et la vie. Ce sont aussi toutes les questions qu'elle se pose sur l'amour, l'amitié, les gens, le monde qui m'ont rapproché d'elle car je ne cesse de me les poser également.
Au travers de ce livre, je me suis sentie apaisée aussi bizarre que cela puisse paraître. Chaque phrase que je lisais d'Ondine Khayat me faisait du bien, c'est comme si on appliquait du baume sur mon cœur et qu'on le ressoudait. Il m'est arrivée de pleurer de joie car les petits soleils que l'auteure disposait dans son récit m'apportaient une certaine sérénité qui m'apaisait, mais il m'est aussi arrivée de pleurer de tristesse comme je ne l'avais plus fait depuis longtemps en lisant un roman. Est-ce parce que cela me ramenait dans le passé ? Que je ressentais de nouveau ce trop pleins d'émotions qui débordait ? Ou tout simplement, parce que j'ai pris du recul sur qui je suis depuis quelques années et que je me suis sentie aussi vulnérable qu'elle ? Je ne sais pas trop. Ce que je sais, en revanche, c'est que ce roman mérite bien son titre. Je l'ai dégusté, j'ai pris mon temps pour le lire car je ne voulais pas en perdre une miette. Je m'arrêtais parfois sur certains passages pour en comprendre parfaitement le sens, pour noter certaines phrases dans mon carnet à citations que je ne voulais surtout pas oublier.
Ce livre m'a fait du bien au moral, il m'a permis de mettre des mots sur ce que je ressens au quotidien, sur cette sensation que j'ai d'être une éponge comme Colline, d'être imprégnée de tout ce que je vois/entends/ressens/reçois chaque jour. Cette histoire m'a également donné envie d'en savoir plus à propos de ces enfants cristal qui me fascinent, avec qui je me sens proche, très proche.
C'est une belle leçon de vie que nous donne l'auteure mais qui, pour une fois, n'est pas moralisatrice. Elle nous informe sans pour autant nous juger. Elle dépose au travers de ses personnages aux personnalités diverses, des petits soleils qui nous nourrissent instantanément de joie, de bonheur, d'apaisement. Les liens qui se tissent entre les deux générations au fil de l'histoire sont émouvants et attendrissants. Colline, âgée de neuf ans, apprend auprès de Clélie tout comme Clélie, retraitée, apprend auprès de cet enfant. Cet échange unique, drôle, attendrissant est à mes yeux, le fil conducteur de l'histoire.
Sans cette amitié, "Les petits soleils de chaque jour" n'auraient pu évoluer de cette façon et surtout, n'auraient pas eu le même goût sur mes lèvres.