Ce matin au réveil, je checke mes notifications sur mon smartphone, comme à mon habitude. Je me dirige sur le petit oiseau bleu de Twitter, je clique et je regarde ce que me réserve mon fil d'actualité. J'y vois pleins de choses, des Vines sur Harry Potter, des tweets sur le dur réveil de Bob et Joe, sur la reprise des cours qui semble assez difficile pour certains mais ce que je vois surtout, ce sont ces jeunes femmes, ces adolescentes, ces femmes mariées, divorcées, ces actrices, ces chanteuses qui ne cessent de tweeter sur cette fameuse journée, la Journée de la Femme. Plus je descends dans ce fil d'actualité, plus je vois des messages de ces femmes qui sont heureuses de célébrer ce jour, satisfaite de le voir inscrit dans notre calendrier, de savoir que cette journée a été tout simplement créée pour nous, les femmes.
Sur le coup, je reste interdite. Je me dis "elles ne sont pas aussi stupides que ça tout de même ?", après je me reprends. Je me dis que chacun est libre de penser et de percevoir les choses à sa façon. Mais tout de même, quelque chose me reste coincé dans la gorge et je me questionne, est-ce de la colère ? du mépris ? ou bien de l'incompréhension tout simplement ?
Alors je pousse plus loin ma réflexion, je prends le temps de me poser et de penser. Ça peut paraître bête dit comme ça, mais de nos jours on ne pense pas assez malheureusement. Oui, on ne pense pas assez et encore moins par nous même. On est souvent embrigadés sans même sans rendre compte, on suit les mouvements des copains/copines, de nos proche, de l'éducation que nous avons reçu, des clichés diffusés par la télévision, des paroles de notre groupe/chanteur/chanteuse préféré(e), des médias. On m'a souvent reproché de trop penser, de trop "te prendre la tête". Mais est-ce vraiment moi qui suit en tord d'essayer de comprendre par moi-même ? De pousser ma réflexion le plus loin possible pour ensuite, me forger ma propre opinion aussi fausse soit-elle ? Est-ce un tord de tout vouloir analyser ? Certes, c'est fatiguant parfois, je ne vais pas le nier. Fatiguant dans le sens où je me retrouve souvent confrontée à une incompréhension la plus totale sur tels ou tels comportements, telles ou telles paroles. Il y a des moments où je suis épuisée de chercher le pourquoi du comment, surtout quand ça touche un sujet sensible de ma vie personnelle ou même, du monde en lui-même. Mais au final, j'en ressors grandie, l'esprit plus ouvert, plus mature si je puis-dire. Je considère que c'est une force, la force de pouvoir se confronter aux obstacles de la vie de tous les jours, de ne pas s'arrêter sur le simple "OK, c'est ainsi". Non, ce n'est jamais vraiment ainsi. Derrière une parole, un acte, peut se passer ou se cacher beaucoup, beaucoup de choses. Ces choses que tant de personne laissent de côté, méprisent, ridiculisent lorsque l'on les avoue.
Donc ce matin, je me suis posée puis j'ai pensé. Je me suis demandée comment ces femmes qui s'exclament de joie face à ce jour, ô glorieux à leurs yeux, ne peuvent voir la réalité qui en transparaît. Oui Mesdames, cette fameuse journée n'est qu'une illusion, une illusion qui vous trompe tellement bien, qui ruse si parfaitement que ça en devient inquiétant. Pourquoi avons-nous besoin d'une journée pour rendre hommage au sexe féminin ? Pourquoi avons-nous besoin de ce jour pour nous démarquer des hommes ? Pour prouver que la femme peut être égale à l'homme ? Pourquoi les hommes n'ont pas une journée qui leur est dédié et nous si ? Avons-nous besoin de ce jour pour être respectée, aimée, adorée ? Pour que l'on prenne soin de nous, qu'on nous montre que OUI on vaut aussi bien qu'un homme, que OUI nous aussi nous réussissons, que OUI nous sommes courageuses, battantes, FORTES. Je ne dis pas "que l'on nous prouve, que l'on affirme, que l'on accepte que nous sommes égales à l'homme" car à mon grand désespoir, nous le restons inégales dans certains domaines alors que nous sommes au 21ème siècle. Nous le restons notamment au sein du monde du travail où les salaires restent totalement inégaux entre les deux sexes, où l'on ne peut attribuer certaines tâches aux femmes car jugées trop difficiles pour elles, trop compliquées même (c'est vrai, que suis-je bête, une femme pense moins bien qu'un homme non ?), où la discrimination reste très présente, où des hommes ont ENCORE du mal à accepter les ordres de leur chef de sexe féminin mais également au sein de la langue française où certains mots ne sont pas féminisés comme "Dictateur" ; "Chef/Boss" ; "Successeur" ; "Leader" et j'en passe. Sans oublier nos fameux émojis qui peuvent nous paraître si insignifiants alors qu'ils sont loin, très loin de l'être. Et oui, mesdames, n'avez-vous jamais remarqué que ce qui nous décrit dans notre téléphone sont SEULEMENT des ongles manucurés, des escarpins, une robe, un rouge à lèvre, ce genre de choses tellement stéréotypées que ça en devient presque drôle ! Aucune femme pratiquant un sport, aucune femme policière, aucune paire de basket pour nous, seulement des escarpins. Pourquoi s'arrêter à cette simple image de nous ? Pourquoi ne pas comprendre qu'une femme n'est pas seulement une bouche parfaitement dessinée par son rouge à lèvre, que de cette bouche peut en sortir des idées qui peuvent révolutionner le monde, qui peut parler politique, science, mécanique, sport, littérature, art, droit, médecine, sociologie, anthropologie, bricolage etc...
Tout ça pour vous dire, mesdames, d'arrêter de suivre ce mouvement de masse qui vous fait croire que la journée de la femme est géniale, parfaite, utile, intéressante, obligatoire, naturelle, indispensable. Journée que la plupart des gens oublient, dont ils se souviennent seulement grâce aux médias et aux réseaux sociaux relayant l'information. Journée dont les hommes rient, journée qui permet à votre conjoint de vous faire plaisir (mais attention, "juste parce que c'est la journée de la femme, faut pas que je me loupe hein ! Faut que je ramène un bouquet de fleur à Bobonne ou que je la complimente un max sinon elle va encore me hurler dessus que c'est la journée de la femme et que FRANCHEMENT j'exagère !"). Journée qui nous met en avant 1 fois par an alors qu'il y en a 365 pour cela. Notre combat contre les inégalités de sexe ne s'arrête pas à une date fixée, notre revendication de l'égalité entre les deux sexes n'est pas censée être entendue, prise au sérieux et surtout, prise en compte 1 fois par an. Elle doit l'être chaque jour, au quotidien, au sein de notre foyer, au travail, dans la rue mais également, au sein des médias.
Mesdames, si vous y regardez bien, vous verrez que cette journée fait TOUT sauf l'apologie de notre sexe. Elle fait tout, sauf ça.
Alors je pousse plus loin ma réflexion, je prends le temps de me poser et de penser. Ça peut paraître bête dit comme ça, mais de nos jours on ne pense pas assez malheureusement. Oui, on ne pense pas assez et encore moins par nous même. On est souvent embrigadés sans même sans rendre compte, on suit les mouvements des copains/copines, de nos proche, de l'éducation que nous avons reçu, des clichés diffusés par la télévision, des paroles de notre groupe/chanteur/chanteuse préféré(e), des médias. On m'a souvent reproché de trop penser, de trop "te prendre la tête". Mais est-ce vraiment moi qui suit en tord d'essayer de comprendre par moi-même ? De pousser ma réflexion le plus loin possible pour ensuite, me forger ma propre opinion aussi fausse soit-elle ? Est-ce un tord de tout vouloir analyser ? Certes, c'est fatiguant parfois, je ne vais pas le nier. Fatiguant dans le sens où je me retrouve souvent confrontée à une incompréhension la plus totale sur tels ou tels comportements, telles ou telles paroles. Il y a des moments où je suis épuisée de chercher le pourquoi du comment, surtout quand ça touche un sujet sensible de ma vie personnelle ou même, du monde en lui-même. Mais au final, j'en ressors grandie, l'esprit plus ouvert, plus mature si je puis-dire. Je considère que c'est une force, la force de pouvoir se confronter aux obstacles de la vie de tous les jours, de ne pas s'arrêter sur le simple "OK, c'est ainsi". Non, ce n'est jamais vraiment ainsi. Derrière une parole, un acte, peut se passer ou se cacher beaucoup, beaucoup de choses. Ces choses que tant de personne laissent de côté, méprisent, ridiculisent lorsque l'on les avoue.
Donc ce matin, je me suis posée puis j'ai pensé. Je me suis demandée comment ces femmes qui s'exclament de joie face à ce jour, ô glorieux à leurs yeux, ne peuvent voir la réalité qui en transparaît. Oui Mesdames, cette fameuse journée n'est qu'une illusion, une illusion qui vous trompe tellement bien, qui ruse si parfaitement que ça en devient inquiétant. Pourquoi avons-nous besoin d'une journée pour rendre hommage au sexe féminin ? Pourquoi avons-nous besoin de ce jour pour nous démarquer des hommes ? Pour prouver que la femme peut être égale à l'homme ? Pourquoi les hommes n'ont pas une journée qui leur est dédié et nous si ? Avons-nous besoin de ce jour pour être respectée, aimée, adorée ? Pour que l'on prenne soin de nous, qu'on nous montre que OUI on vaut aussi bien qu'un homme, que OUI nous aussi nous réussissons, que OUI nous sommes courageuses, battantes, FORTES. Je ne dis pas "que l'on nous prouve, que l'on affirme, que l'on accepte que nous sommes égales à l'homme" car à mon grand désespoir, nous le restons inégales dans certains domaines alors que nous sommes au 21ème siècle. Nous le restons notamment au sein du monde du travail où les salaires restent totalement inégaux entre les deux sexes, où l'on ne peut attribuer certaines tâches aux femmes car jugées trop difficiles pour elles, trop compliquées même (c'est vrai, que suis-je bête, une femme pense moins bien qu'un homme non ?), où la discrimination reste très présente, où des hommes ont ENCORE du mal à accepter les ordres de leur chef de sexe féminin mais également au sein de la langue française où certains mots ne sont pas féminisés comme "Dictateur" ; "Chef/Boss" ; "Successeur" ; "Leader" et j'en passe. Sans oublier nos fameux émojis qui peuvent nous paraître si insignifiants alors qu'ils sont loin, très loin de l'être. Et oui, mesdames, n'avez-vous jamais remarqué que ce qui nous décrit dans notre téléphone sont SEULEMENT des ongles manucurés, des escarpins, une robe, un rouge à lèvre, ce genre de choses tellement stéréotypées que ça en devient presque drôle ! Aucune femme pratiquant un sport, aucune femme policière, aucune paire de basket pour nous, seulement des escarpins. Pourquoi s'arrêter à cette simple image de nous ? Pourquoi ne pas comprendre qu'une femme n'est pas seulement une bouche parfaitement dessinée par son rouge à lèvre, que de cette bouche peut en sortir des idées qui peuvent révolutionner le monde, qui peut parler politique, science, mécanique, sport, littérature, art, droit, médecine, sociologie, anthropologie, bricolage etc...
Tout ça pour vous dire, mesdames, d'arrêter de suivre ce mouvement de masse qui vous fait croire que la journée de la femme est géniale, parfaite, utile, intéressante, obligatoire, naturelle, indispensable. Journée que la plupart des gens oublient, dont ils se souviennent seulement grâce aux médias et aux réseaux sociaux relayant l'information. Journée dont les hommes rient, journée qui permet à votre conjoint de vous faire plaisir (mais attention, "juste parce que c'est la journée de la femme, faut pas que je me loupe hein ! Faut que je ramène un bouquet de fleur à Bobonne ou que je la complimente un max sinon elle va encore me hurler dessus que c'est la journée de la femme et que FRANCHEMENT j'exagère !"). Journée qui nous met en avant 1 fois par an alors qu'il y en a 365 pour cela. Notre combat contre les inégalités de sexe ne s'arrête pas à une date fixée, notre revendication de l'égalité entre les deux sexes n'est pas censée être entendue, prise au sérieux et surtout, prise en compte 1 fois par an. Elle doit l'être chaque jour, au quotidien, au sein de notre foyer, au travail, dans la rue mais également, au sein des médias.
Mesdames, si vous y regardez bien, vous verrez que cette journée fait TOUT sauf l'apologie de notre sexe. Elle fait tout, sauf ça.
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